Jacques Doré est l’un des membres fondateurs de l’Association PANDA Thérèse-de-Blainville et des Laurentides qui s’appelait autrefois l’Association de parents PANDA Thérèse-de-Bainville. Il a participé à sa création dans le début des années 90 et encore aujourd’hui il est impliqué sur le conseil d’administration en tant que vice-président.

Aujourd’hui à la retraite, il a toutefois eu une longue carrière en enseignement au primaire et au secondaire. On lui a posé quelques questions pour souligner les 35 ans d’existence de PANDA.

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Pourquoi c’était important pour vous de vous impliquer dans une association qui est dédiée au TDAH?

Tout d’abord, je me suis ajouté à un comité de 4-5 parents. J’assistais en fait à l’une de leurs réunions et j’ai décidé de me joindre à eux. Une de mes motivations était que mon fils, alors âgé de 5 ans à cette époque, vivait avec le TDAH et je trouvais qu’il n’y avait pas de services. Je sentais le besoin de m’impliquer.

Petite anecdote; je m’étais dit que quand mon fils allait avoir terminé son primaire, je laisserais ma place à quelqu’un d’autre, mais finalement ça fait au-dessus 35 ans et je suis encore là, parce que la cause me tient à cœur et que je crois réellement que toute l’équipe, on fait une différence.

Comment était perçue la réalité du TDAH à l’époque? Comment ces parents dont vous faisiez partie vivaient cette réalité?

Souvent à cette époque-là, au début des années 90, le TDAH n’était pas diagnostiqué, c’était moins connu, les parents se sentaient jugés, je l’ai senti ce jugement là comme parent.

Ça l’air simple, mais le TDAH c’est complexe. C’est un trouble mineur au cerveau, mais qui peut avoir un impact majeur dans la vie des gens. Les autres ne comprennent pas ça nécessairement. L’impact est grand sur tout l’entourage. 

Quel a été le premier service offert par PANDA ?

On a commencé par animer des soirées d’entraide et on vendait du café, des biscuits et des collations pour s’autofinancer. On pouvait avoir entre 10 et 20 parents avec lesquels on abordait différents thèmes comme les devoirs, la discipline, etc.

Qu’est-ce qui vous rend particulièrement fier des 35 dernières années?

Le travail d’équipe. Tout le monde a fait sa part. J’avais une vision de ce que PANDA pouvait devenir, c’est devenu beaucoup mieux que ce que je pensais. Ce qui me rend fier c’est qu’on aide des gens.

Quel est, selon vous, le défi qui attend PANDA pour les prochaines années?

Le défi de PANDA est de continuer de donner des services, qui s’adaptent aux besoins et à la réalité des gens aujourd’hui. Le rythme de vie va vite, les familles courent après leur temps, il faut s’ajuster.

Qu’est-ce que vous aimeriez que les gens sachent à propos du TDAH?

Il y a tellement de nuances à propos du TDAH. Chaque individu est unique, chaque TDAH est unique. Tu ne peux pas te comparer à qui que ce soit.

Notre fils n’était pas toujours facile, mais ma femme et moi on faisait équipe. Je me suis impliqué et ça m’a aidé avec mon fils. Ce qui m'a aidé aussi, c'est de comprendre que ça ne se réglerait pas tout de suite.

Un merci tout spécial à M. Doré pour son implication des 35 dernières années et tous ceux et celles, qui comme lui, ont fait une différence par leur engagement!